Bâtiments classés de Maringues :
- Eglise Saint-Etienne, classement par arrêté du 10 octobre 1991
- Ancien Hôtel des Ducs de Bouillon (Grand-Rue) Façade sur la grande rue et la toiture correspondante : inscription par arrêté du 14 novembre 1951
- Maison en pans de bois (Rue de Bouillon) : Façades et toitures… inscription par arrêté du 25 juin 1952
- Anciennes tanneries, y compris l’aménagement intérieur, et notamment les cours : inscription par arrêté du 18 décembre 1980
- Hôtel Grimardias ou Hôtel Dumas de Vault (10 rue Beaudet-Lafarge) : L’hôtel en totalité, y compris les pièces suivantes avec leur décor : étage de soubassement : caves voûtées ; rez-de-chaussée : bibliothèque, salle à manger, salon, ancienne cuisine, petit salon sud ; escalier avec sa cage et son cycle de toiles peintes de scènes mythologiques ; premier étage : chambre aux peintures, chambre aux roses ; deuxième étage : chambre au papier de Jouy, chambre aux carquois, chambre à alcôve : inscription par arrêté du 14 juin 2002
Restauration de la Halle aux grains, dite « halle aux volailles » de Maringues
Edifiée de 1855 à 1856, par l’architecte clermontois Imbert, cette bâtisse en pierre de Volvic est toujours destinée à abriter un des plus beaux marchés hebdomadaires et le seul marché aux volailles vivantes du Puy-de-Dôme.
Elle est caractéristique des halles de l’époque, toute de fer et de verre vêtue et reflète les pratiques architecturales en pleine révolution industrielle. Sa couverture est une charpente métallique recouverte d’une verrière.
Maringues a, de tout temps, été une place commerçante importante de la Limagne, et même la seconde place commerçante d’Auvergne au XVI ème siècle. La ville a depuis conservé sa vocation commerçante au-travers de son marché du lundi, dit « aux volailles », en fait le plus important marché d’animaux de basse-cour de la région.
Une fresque inspirée de la « Liberté guidant le peuple » de Delacroix a été peinte en 1989 par Louis Chauffour, artiste local.
La halle est véritablement le cœur de la ville.
Outre le marché, de plus en plus de manifestations y sont organisées (concerts de musique, spectacles divers, marché de Noël, …).
Dès 2022, la Municipalité, désireuse de préserver et valoriser ce bâtiment remarquable a engagé des travaux de mise aux normes de l’électricité, de mise en lumière du bâtiment avec un éclairage scénique et de remplacement des rideaux des grilles, par des entoilages opaques au vent et de couleur grise.
Au premier semestre 2023, avec le soutien de la Fondation du Patrimoine dans le cadre d’une souscription auprès des amoureux du patrimoine et l’aide de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, les services d’une entreprise spécialisée dans la restauration du patrimoine bâti ancien ont été requis pour rénover les crépis et joints dégarnis des pierres de la corniche, reprendre l’étanchéité de l’ensemble du bâtiment.
D’autres travaux seront encore nécessaires, par tranches successives afin de redonner tout son lustre à cet édifice.
Un mot sur les fortifications
Un premier château fut construit pour servir de protection à la population. A l’intérieur de ce fort entouré d’un palis et d’un fossé, les habitants avaient accès à une trentaine de chambres et à quelques logements payants.
Mais très vite, la taille de la construction se révéla insuffisante et le 22 août 1443, une ordonnance de Hervé Du Mesnil, bailli de Montferrand, autorisait la construction d’une enceinte fortifiée.
Celle-ci sera construite avec beaucoup de soins et une lettre adressée à Henri IV par Monsieur De Vernyes, président de la Cour des Aides de Clermont-Fd, déclare que « Maringues et Beaumont sont les deux villes les mieux fortifiées de la région ».
Dans cette nouvelle construction, les murailles étaient garnies de tours, quatre portes donnaient accès à la ville et les habitants avaient fait creuser des souterrains pour s’y réfugier le cas échéant.
L’Eglise Saint Etienne/Prieuré des Bénédictins Notre Dame
Classée au titre des Monuments Historiques
L’église est implantée sur une butte autrefois protégée par les fortifications qui enserraient tout le centre.
On sait que l’église de Maringues existait déjà en 1050 (entre l’église actuelle et la côte de la Vernelle au nord), date à laquelle Maringues vit la fondation d’un prieuré par une communauté de moines de La Chaise-Dieu et notamment Robert de Turlande, prieuré soumis au monastère casadéen qui dirige alors la Paroisse, et ce jusqu’à la Révolution.
Avant 1050, l’église comportait un porche surmonté d’un clocher et d’une nef. À partir de 1177, les moines firent agrandir l’église, devenue trop petite. Elle connut ensuite d’autres transformations : voûtement gothique dans les bas-côtés au XVe siècle, construction de chapelles le long des bas-côtés nord et sud au XVIIe siècle et enfin l’édification d’un clocher en pierre de Volvic en 1855/1856. On a récemment découvert à l’intérieur de l’église des fresques du XIe siècle.
L’Hôtel des Ducs de Bouillon
Cet ancien hôtel, propriété de la famille de La Tour d’Auvergne jusqu’en 1684, changea de propriétaire et fut donné à la Ville en 1991. Il abrite aujourd’hui la médiathèque et est inscrit à l’inventaire des Monuments historiques.
Sa construction remonte aux XVe et XVIe siècles mais de nombreuses modifications (rhabillage de la façade) ont été apportées au XVIIe siècle. La façade principale est en pierre de taille d’andésite ainsi que les encadrements des ouvertures et les chaînes d’angle. On peut voir au rez-de-chaussée une porte en plein cintre à bossage sculpté. Au-dessus d’un contrefort d’angle se trouve une tourelle ronde en encorbellement couverte par un dôme circulaire en pierre de taille d’andésite. Le dessous du culot est sculpté d’une tête d’angelot joufflu entre deux ailes.
Situé 36 Grande Rue, il abrite aujourd’hui la Médiathèque municipale.
A découvrir aussi l’Hôtel de Ville, les Tanneries, la Halle aux blés…
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